9ème Side’Auvergne ou de Lavoine (03) pour les
chevaux mécaniques.
Nous sommes le vendredi 20 juin et Dominique et moi prenons
la route du 9ème Rassemblement Side-Car Auvergnat. Dominique vient
de Tournon, moi de Laussone. Il est prévu que nous retrouvions à Arlanc. Mon
itinéraire me mènera par de belles départementales vers Polignac, Craponne,
Dore l’Eglise et Arlanc… Je profiterai de visiter l’imposante église, en
l’attendant. Dominique a fait confiance à un GPS qui l’emmènera bien loin du
point de rendez-vous… Il m’enverra un message pour me dire que nous nous
retrouverons à Lavoine, plus tard !!! J’ai, donc, repris la route pour
rejoindre Ambert, Vertolaye, Noiretable puis Saint Priest la Prugne et enfin
Lavoine… Je me ferais, parfois, aider par des « informateurs » locaux
pour retrouver mon chemin… Je soupçonne que nombre de panneaux routiers ont été
démontés pour « perdre » les « touristes » !!! Je me
fierais à mon instinct pour terminer la route vers le Foyer de Ski de Fond du
Montoncel. Il me reste 2.5 km à parcourir. Je ne suis pas sûr que ce soit la
bonne destination. L’invitation parlait du Plan de la Cheaume, mais aucun panneau n’en parle… Et il y a peu à
parcourir. Sinon j’irais vers le village… En espérant y trouver une âme
charitable qui m’indiquera la route !!!
J’arrive devant un bâtiment en construction. Nicolas vient à
ma rencontre. Je suis donc au bon endroit… Par précaution, quelques kilomètres
avant, j’avais mis de l’essence dans le réservoir à défaut de trouver
« l’avoine » ou Lavoine.
Je pars donc planter la tente, en attendant, Dominique. Nous
sommes deux sidecaristes, pour l’instant. Nous pouvons donc choisir une bonne
place à l’ombre car le soleil est bien présent pour cette 9ème
organisation. Il le sera tout le weekend et c’est tant mieux.
En fin de journée, j’irai marcher un peu en direction du
sommet du Montoncel, point culminant de l’Allier.
Puis, il sera l’heure de préparer le barbecue.
Samedi après-midi, le groupe de sidecaristes a pris la
direction de Lavoine pour y découvrir la Scierie à eau, l’Horloge à Billes puis
le Musée du Bois et de la Forêt, et enfin l’église du village.
Nous avons été accueillis à l’entrée du village. Nous sommes
dans une jeune commune, datant de 1837, la plus au sud de l’Allier et est
habitée par 150 Pions (c’est le nom désignant les habitants de Lavoine). Après ces
quelques explications, nous avons rejoint la Scierie à eau. Il s’agit d’une
reconstruction à l’identique de celles qui se trouvaient le long du Sichon ou
de la Besbre. Ces ruisseaux alimentaient une réserve d’eau qui entrainait à son
tour, par une conduite « forcée » une roue à aube en fonte fixée sur
un axe qui portait, à son extrémité, une courroie qui entrainait, enfin, une
lame circulaire pour débiter les bois de charpentes et autres pièces de bois.
Après la scierie, nous sommes partis en direction de
l’Horloge à billes, au centre du village. Cette construction est l’œuvre
d’élèves-ingénieurs de l’Ecole d’Epinal, dans les Vosges. Ils se sont inspirés
des ouvrages, situés à Munich (D) et San Francisco (USA). Il n’y en a donc que
trois dans le monde.
Une roue, entrainée, par la force de l’eau, transporte une
bille de bois, jusqu’en haut d’une goulotte. La bille vient compléter une
première rangée de cinq pour les minutes, puis celles-ci roulent jusqu’à la
goulotte des dizaines puis lorsque les soixante
minutes sont réunies, une bille rejoint la ligne des heures.
Cette construction a été acquise par la commune afin que
celle-ci ne soit pas « détruite » et perdue.
Après cette passionnante découverte, nous étions attendus au
Musée du Bois et de la Forêt.
Notre guide commence avec l’histoire des Bois Noirs
exploités à Lavoine et alentours. Il nous a, également, parlés des Pions et de
leur volonté de résistance et d’indépendance.
Pour finir, nous sommes passés par l’église qui est une
construction de 1837 et propriété, en fonds propre, des habitants de Lavoine,
suite au décès d’une jeune fille, qui mourut de froid, alors qu’elle revenait
de la messe à la paroisse de Ferrières, distante de plusieurs kilomètres durant
le terrible hiver de 1837.
https://www.commune-lavoine.fr/lavoine
A l’issue de ce fort intéressant après-midi, nous avons
rejoint notre campement.
Après l’apéritif, venait l’heure du bon repas commun à
l’ensemble des participants. Une nouvelle occasion de « refaire le
monde » autour d’une bonne tablée.
Dimanche matin, après le petit-déjeuner, nous avons pris
congés des organisateurs et rejoint nos domiciles.